mars 12, 2014

Bonheur conjugal, bonheur qu'on jugule


Certains couples mettent du temps avant de trouver
la bonne procédure pour se rouler une pelle.
Ah...les hommes, les femmes. Les monsieurs, les madames. Les gars, les gos. Les filles, les garçons. Les Barbie, les Ken.

Voilà. C'était l'intro.

De nos jours, avec les sollicitations incessantes, les sites de rencontre, et la mocheté générale des gens, rester en couple est devenu aussi dur que de l'algèbre chinoise. J'ai récemment appris que, d'après les statistiques, une personne sur trois trompe son compagnon. Ceci m'a d'ailleurs incité à confronter ma femme et ma maîtresse pour savoir laquelle des deux me fait cocu. Bref peu importe, parlons de couple donc.

L'article qui suit présente le journal intime du même jour de deux membres d'un couple, que l'on appellera Ingrid et Louis, parce que de toute façon c'est moi qui choisis. Les plus fins limiers d'entre vous reconnaîtront un célèbre conte anglophone dont je me suis octroyé la permission de l'adapter à ma sauce vinagrette, car, encore une fois, je fais ce que je veux. Et puis je sais pas faire d'autres sauces.






Journal intime d'Ingrid (la fille) :


Hier soir, mon mari semblait contrarié. On avait prévu de se rencontrer ce soir dans un grand restaurant pour le dîner. Je sortais à peine du boulot après une journée très chargée, donc je pensais qu'il serait énervé que je sois un peu en retard, mais il n'a pas fait de commentaire là-dessus. Au restaurant, la conversation n'était pas fluide, tout comme la sauce madère sur ma langue de bœuf, du coup j'ai suggéré qu'on quitte le Flunch et qu'on aille dans un endroit plus calme où on pourrait parler, sans langue de bois ni de bœuf. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas, il m'a répondu "rien rien". Je lui ai demandé si c'était de ma faute s'il était énervé. Il dit qu'il n'était pas énervé, que ça n'avait rien à voir avec moi, et qu'il ne fallait pas que je m'inquiète. Sur le chemin du retour à la maison, je lui ai dit que je l'aimais. Il a esquissé un sourire, et continué à conduire. Je ne comprends pas son comportement, pourquoi n'a-t-il pas répondu "je t'aime aussi" ? A quoi pense-t-il ? Pourquoi passe-t-il la quatrième en agglomération ? Quand on est rentré, j'avais l'impression de l'avoir perdu complètement, comme s'il ne voulait plus du tout être avec moi. Il était juste assis sur le canapé, sans rien dire, à regarder la télé, plus absent et distant que jamais. Il regardait Enquête Exclusive sur la prostitution ou la drogue, je sais plus trop. Au bout d'un moment, dans un silence seulement rompu par la voix de Bernard de la Villardière, je me suis décidé à aller me coucher. Quinze minutes plus tard, il m'a rejoint. Mais je le sentais toujours distrait, et ses pensées étaient ailleurs. Il s'est endormi, j'ai pleuré. Je ne sais pas quoi faire. Je suis sure qu'il a quelqu'un d'autre. Je n'ai pas dormi de la nuit. Ma vie est un désastre.



Journal intime de Louis (le gars) :


La moto démarre pas...j'arrive pas à comprendre pourquoi.


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